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La théorie des besoins : Maslow
A ces questions, un courant théorique, influencé par les travaux des physiologistes, répond par le concept de besoin.
C'est parce que nous avons des besoins et que nous voulons assouvir ces besoins que nous déclenchons des comportements motivés.
Cette nécessité d'assouvir les besoins est le facteur central du schéma de réduction de tension.
Face à ces tensions, l'individu cherche à rétablir l'équilibre : il se met en mouvement pour satisfaire ses besoins.
C'est cette mise en mouvement que l'on appellera "motivation".
Pour les théoriciens des besoins, la motivation est donc toujours liée à la satisfaction des besoins ; elle déclenche un comportement dirigé vers un but : la réduction des tensions issues de l'insatisfaction. On a donc l'enchaînement suivant :
besoins non satisfaits -> tension -> motivation -> comportement d'assouvissement des besoins -> réduction de la tension.
Ce principe de régulation pour rétablir un état sans tension est appelé homéostasie par W. B. Cannon dans La sagesse du corps, en 1932. Ce terme fera fortune et on le retrouve à la source des théories de la motivation centrées sur la satisfaction des besoins.
Le schéma physiologique a profondément marqué les théoriciens de la motivation qui vont extrapoler des besoins physiologiques aux besoins psychologiques.
Abraham Maslow (1954), en partant d'observations cliniques, a développé deux idées fondamentales :
Les besoins humains peuvent être hiérarchisés en cinq niveaux que l'on peut représenter par une pyramide
En partant de la base de la pyramide, se superposent :
- les besoins physiologiques (faim, soif, sommeil...
- les besoins de sécurité (protection, ordre ... ) ;
- les besoins sociaux (appartenance à un groupe, amour...
- les besoins d'estime (réussite, reconnaissance ... ) ;
- les besoins de réalisation de soi (créativité, développement personnel...
Tant qu'un besoin n'est pas satisfait, il constitue une source de motivation. A partir du moment où il est satisfait, c'est le besoin du niveau supérieur qui apparaîtra comme une nouvelle source de motivation.
Ainsi, si les besoins physiologiques, comme la faim et la soif, ne sont pas remplis, on est prêt à mettre sa sécurité enjeu, pour trouver à manger et à boire.
Les aller-retour du sommet à la base de la pyramide sont possibles.
Ainsi, dans les entreprises où règne la crainte de licenciements, le niveau de motivation concernant la sécurité est réactivé ; les autres niveaux perdent de leur force motivante la solidarité de groupe s'effrite face au risque de chômage.
Si l'on est capable de repérer le niveau auquel se situe un individu ou un groupe, on est alors en mesure de lui offrir des récompenses vraiment motivantes.