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 L'étude physiologique du travail

Importance de la participation mentale

Bornemann : "Aucun travail manuel ne peut se passer complètement de participation mentale", le déficit de rendement de l'opération mentale va, selon le travail manuel demandé, de 9 à 100

Les ergonomes d'aujourd'hui étudient la charge mentale et, en particulier dans les fonctions de vigilance des industries de processus.

Mesure de la dépense physique

La physiologie du travail s'est attachée à mesurer la dépense physique résultant d'activités professionnelles à fortes exigences :

- la dépense calorique,

- les échanges respiratoires nécessaires à cette dépense calorique,

- le rythme cardiaque.

Nécessité d'analyser avec plus de précision, la fatigue industrielle.

- améliorations en horaires,

- aménagement des pauses,

- réduction des travaux bras levés.

Le concept de charge : expression globale des efforts supportés par un travailleur en raison du travail lui-même, de ses conditions d'exercice, de son environnement physique, des déplacements nécessaires.

L'étude des mouvements

Les travaux des Gilbreth

Les Gilbreth ont identifié dans toute activité gestuelle 18 actions ou mouvements. Exprimer les gestes par des symboles, les Therbligs (anagramme de Gilbreth), c'est créer un vocabulaire nouveau et substituer immédiatement à des pages fastidieuses de description, une courte séquence de symboles colorés, parfaitement explicites. Les Therbligs sont la sténographie des mouvements

La simplification du travail

L'amélioration des méthodes, la simplification du travail ont donc été insérées dans les fonctions des chronométreurs avant l'établissement définitif des temps alloués. Bedaux, créateur avec Gilbreth et Taylor de l'American Management Association, a été aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne le grand promoteur de ces méthodes. Elles lui ont valu une grande notoriété auprès des employeurs et une hostilité des syndicats qui l'a conduit à se rembarquer pour l'Europe. Les efforts faits depuis, en particulier par le programme TWI* de simplification du travail, pour engager les ouvriers à simplifier eux-mêmes leurs gestes, n'ont pu effacer entièrement ces débuts fracassants, source de tant de rancoeurs.

Le chronométrage analytique

Il a presque toujours été, dans les entreprises, l'aboutissement ultime de l'étude des mouvements.

Pour la seule connaissance du travail, le chronométrage aurait pu contribuer à clarifier deux problèmes difficiles :

- celui du rythme propre à chaque individu

- celui de la participation mentale dans le travail.

Le chronométrage semble s'être attaché, non à comprendre pourquoi chaque individu possède un rythme de travail qui lui est propre, mais au contraire à neutraliser cette particularité.

L'homme que l'on chronomètre n'est pas censé réfléchir à ce qu'il fait. Lorsque le chronométreur estime que cela lui arrive, il ajoute une majoration au temps gestuel chronométré.

Les tables de temps

Les résistances ouvrières au chronométrage ont conduit à l'élaboration du MTM ou "Method Time Measurement". Cette méthode permet d'allouer des temps sans avoir à les chronométrer.

Observations instantanées

Barnes a proposé une méthode d'étude du travail fondée sur l'observation instantanée qui permet de juger des allures et d'allouer des temps en utilisant des évaluations statistiques issues d'échantillonnages d'observations, sans avoir jamais à imposer à l'opérateur les désagréments du chronométrage.

L'étude des mouvements est un moyen d'accroître le rendement et d'imposer des temps à partir d'une mesure du travail plus compliquée que véritablement rigoureuse.

Les études de mouvements entravent le développement humain dans l'entreprise, dans la mesure où conduisant à une division toujours plus poussée du travail, elles multiplient les opérations et dispersent de ce fait les efforts des producteurs entre une multitude de tâches inconsistantes.

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